[Série] Regards croisés de chercheurs sur le Covid-19 : éthique. Professeur honoraire de médecine intensive et réanimation ayant notamment travaillé sur les questions de fin de vie, Michel Hasselmann dirige la Cellule éthique de soutien d’Alsace. Créée le 19 mars dernier, son but est d’apporter un éclairage sur les dilemmes et questionnements rencontrés par les soignants, les personnels administratifs et les familles dans le cadre de l’épidémie de Covid-19.
Pouvez-vous définir l’éthique clinique ?
L’éthique clinique se situe du côté de l’opérationnel. Ce n’est pas une question de morale, de bien ou de mal. Elle vise à trouver ce qui est bon pour un groupe donné confronté à un conflit de valeurs contradictoires de même importance. Par exemple, en Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les règles d’isolement pour la non-diffusion de la maladie se heurtent à la solitude des personnes. Le raisonnement, la délibération, l’écoute, le décryptage de la situation, doivent s’appliquer à la singularité du cas.
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