Qu’ils soient étudiants internationaux accueillis à Strasbourg ou étudiants de l’Unistra à l’étranger, ils sont plus de 2 000 en mobilité internationale. La vice-présidence et la Direction des relations internationales (DRI), avec les Correspondants relations internationales (Co-RI) des composantes, ont mis en place une dynamique pour trouver une solution adaptée à chaque situation.
« L’interruption d’une mobilité internationale ne devra pénaliser aucun étudiant. » L’engagement pris par Frédérique Vidal* est aussi celui de l’Université de Strasbourg. Dès l’annonce de la fermeture de l’établissement pour le lundi 16 mars, Irini Tsamadou-Jacoberger, vice-présidente Relations internationales, a écrit aux étudiants entrants et sortants. En substance : « Rester ou rentrer, la décision vous appartient, en fonction de la sécurité sanitaire du pays où vous vous trouvez et de votre souhait ».
« Les quelque 70 Correspondants relations internationales (Co-RI) dans les composantes ont été en première ligne dans la gestion de la crise, souligne Rachel Blessig, directrice des relations internationales (DRI). À leurs côtés, Angélique Daniel, Sandra Rebel, Pascale Ranson, Émilie Roos, Ophélie Converset et Anne Rajoie ont formé une véritable équipe de choc à la DRI pour la gestion de la crise. Il fallait chercher et garder le contact avec les étudiants, répondre au mieux à leurs interrogations, les orienter et trouver des solutions à leurs situations... Et ce, sept jours sur sept. »
Dès le 20 mars, une cellule conjointe de crise Covid-19 des ministères de l’Enseignement supérieur et des Affaires étrangères est mise en place. « Nous étions en lien permanent pour l’échange d’informations avec l’ensemble des acteurs », explique Rachel Blessig. Les relations avec les ambassades et consulats se sont aussi intensifiées, notamment pour résoudre les cas les plus complexes. Comme celui de Lise, au Liban, où les frontières ont rapidement été fermées. L’étudiante de la Faculté des arts « a fortement été soutenue par son Co-RI et le doyen, qui l’ont mise en contact avec le consulat à Beyrouth. Elle a pu rentrer dès qu’un vol de rapatriement a été proposé. »
Les communications officielles ont été relayées, pour une décision la plus informée possible. Ainsi, aux Etats-Unis, les ressortissants français étaient invités par le ministère à vérifier leurs conditions de prise en charge médicale. Reste une préoccupation : celle des étudiants n’ayant pas répondu. « Nous les relançons régulièrement, poursuit Rachel Blessig, et leurs coordonnées ont été transmises aux représentations diplomatiques françaises », pour ne laisser personne au bord du chemin.
Après une période de flottement – fermeture de certaines universités, passage aux cours à distance, incertitude sur les modalités d’examen ou la reprise des cours en présentiel –, la majorité des étudiants ont choisi de rentrer. Parmi les étudiants strasbourgeois en séjour à l’étranger, ils étaient 44 % début avril, puis 58 % à la mi-avril, à avoir quitté leur pays d’accueil.
Dans ce contexte, « faciliter la validation pédagogique de la mobilité internationale est une priorité », assure Irini Tsamadou-Jacoberger. La vice-présidente souligne aussi que la communication étroite au sein des réseaux nationaux et internationaux de l’enseignement supérieur a souvent permis d’anticiper des situations en perpétuelle mutation.