Déjà 39 jours de confinement et 17 jours avant le début d’un possible « déconfinement » progressif. Depuis le 17 mars, l’Université de Strasbourg toute entière est en mode « mails et visioconférences » et « plans de continuité d’activité en temps de crise », mis en place en des temps records. Tout le monde cherche à répondre du mieux possible à cette situation exceptionnelle, sans équivalent à ce jour.
Depuis le début du confinement, de nombreuses réunions de crise ont eu lieu en central : quatre en présentiel juste avant le confinement et trois en virtuel dans les deux premières semaines. Président et direction générale sont en lien permanent. Le président et l’équipe de présidence discutent par mail ou visio directement avec la rectrice, le ministère, la Conférence des présidents d’université (CPU), la préfecture, les collectivités, les organismes de recherche. Chaque matin, la Direction générale des services se réunit virtuellement.
« Depuis le début du confinement, je passe l’essentiel de mon temps en visio, raconte Catherine Florentz, première vice-présidente et vice-présidente Recherche. Malgré la situation difficile, il y a beaucoup d’énergie et d’engagement de tous les acteurs de la recherche. Nous travaillons ensemble avec nos partenaires CNRS et Inserm. » Dans la première semaine, elle a tenu à envoyer un mail personnalisé à chacun des 78 directeurs de laboratoires pour échanger sur la situation. Chaque semaine, l’équipe Recherche (vice-présidents et vice-présidents délégués, Direction de la recherche et de la valorisation) se réunit deux heures minimum, pour un point global.
Avancer sur les urgences et les dossiers non-urgents tant qu’ils ne sont pas urgents !
Côté formation, « la plus grosse difficulté est de tenir compte de l’ensemble des besoins, priorités, points de vue, explique Benoit Tock, vice-président Formation. Cela a été possible grâce à la qualité de la relation avec les directeurs de composantes, chefs de services, tous les partenaires. Il faut avancer sur les urgences et les dossiers non-urgents, tant qu’ils ne sont pas encore urgents ! ».
Pour Jérôme Castle, directeur de cabinet, qui coordonne l’action de l’équipe de présidence, « la période est particulièrement exigeante. Elle réclame beaucoup de concentration et d'efforts d'adaptation, à distance, dans un laps de temps très court, pour toute l'équipe du cabinet ». Les réunions s’enchaînent. Après une première phase de sidération, il a ressenti devoir « inscrire ces nouvelles conditions dans un temps long. A l'image d'une course de fond, réclamant une gestion de l'effort particulière ».